Caen peut l’avoir mauvaise

Alors qu'ils avaient réalisé une excellente première période, déjouant tous les pronostics, les Caennais se sont inclinés à Monaco sur le score de 2-1 après avoir vu d'innombrables mauvaises circonstances s'abattre sur eux. Les voilà relégables pour passer les fêtes.

21 décembre 2016 à 22h50 par Christophe Lécuyer / Aurélien Renault (à Monaco)

RADIO VFM

Très en colère contre l’arbitrage après leur déroute contre l’OL dimanche (1-3), les dirigeants monégasques auront tout intérêt à faire profil bas dans les heures à venir. A l’occasion de la réception malherbiste, les joueurs de la Principauté auront eu beaucoup de décision en leur faveur, à commencer par ce pénalty ô combien litigieux accordé à Radamel Falcao par Bartolomeu Varela en début de deuxième acte suite à un très infime contact avec Matthieu Dreyer. Si le Tigre ne se loupe pas au moment d’exécuter la sentence (1-0, 48ème), les Caennais et leur coach Patrice Garande, exclu à cause de sa virulence, ont sûrement en mémoire un pénalty plus évident qui aurait dû leur être accordé en première période sur une main de Jemerson dans sa surface. S’en suit alors, le deuxième drame de cette rencontre avec le deuxième carton jaune distribué à Damien Da Silva sur une faute par derrière à l’encontre de Kylian Mbappé. On passera sur le manque de discernement de l’arbitre. A dix, les Malherbistes vont faire preuve de courage mais encaissent logiquement un but lointain de Tiémoué Bakayoko bénéficiaire d’une faute de main du pauvre Dreyer (2-0, 76ème).

 La 1ère période : la meilleure de la saison

Alors que retenir d’une soirée aussi compliquée ? Tout d’abord, que le score se sera conclu par un 2-1 puisque face à des Monégasques très relâchés, Hervé Bazile vient conclure d’une frappe sous la barre un bon une-deux grâce à l’excellente conservation d’Ivan Santini dans la surface princière (2-1, 93ème). Ensuite, que les Caennais auront su mettre beaucoup d’envie dans la première période, pas loin d’être leur meilleure de la saison. Impériaux face à la meilleure attaque d’Europe dont on disait évidemment le plus grand bien au coup d’envoi, ce sont eux qui s’étaient procurés les meilleures situations de l’acte 1 : une barre de Santini ou encore une tête d’Alaeddine Yahia bien captée par Subasic. Malgré les vents contraires, les Malherbistes ont également su mettre en difficulté le deuxième du championnat en infériorité numérique, en témoigne le but de Bazile mais aussi le manqué invraisemblable de Julien Féret ou cette frappe trop croisée d’Ivan Santini. Si les blessures de Jonathan Delaplace et d’Alaeddine Yahia sont à déplorer, les Caennais ont affiché une bonne mine sur la Côte d’Azur. S’ils vont ouvrir leurs cadeaux de Noël piégés dans la charrette (avec un match en moins), ils viennent de prouver en deux rencontres qu’ils valent plus qu’un préposé à la Ligue 2. Et c’est ce qu’on retiendra.